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Elfe

Originaires d'un autre royaume, très éloigné de Faerûn, les elfes se sont avérés l'une des races les plus diverses et prospères qui soient apparues sur Abeir-Toril. Ils se sont emparés des terres, des mers et même des cieux de Faerûn, se sont implantés et développés au cours des âges. On peut avancer que les royaumes des elfes ont quelque peu reculé devant l'emprise humaine ou humanoïde, mais l'influence elfique est toujours bien là, évidente et subtile à la fois.
Les elfes savent changer et s'adapter merveilleusement pour se fondre dans leur environnement, ce qui fait qu'au cours des générations, les diverses tribus elfiques ont divergé vers des aspects et des approches de l'existence relativement distinctes. Mais malgré cela, tous les elfes présentent des traits communs qui les séparent des autres races de ce monde. Les elfes se reconnaissent dans leur ensemble sous l'appellation des Tel-quessir (ce qui en langue commune signifie "le peuple"). Pour faire référence aux autres être vivants, ils parlent des N-Tel-Quess, une expression moins diplomatique qui n'exprime rien d'autre que les "étrangers au peuple".
Les elfes sont gracieux, agiles et d'une grande beauté. Quelle que soit leur ascendance, ils sont vus comme un peuple extrêmement magique et merveilleux par les autres races. Ce respect mêlé de crainte s'accompagne d'un effet imprévu: nombreux sont ceux qui considèrent que la race des elfes affiche une arrogance et un égocentrisme insolent. Les raisons qui motivent ce point de vue sont multiples et la jalousie, la convoitise et la haine d'origine religieuse en font bien sûr partie. C'est dans la nature des elfes de provoquer de telles réactions chez les autres et il semble d'ailleurs impossible d'éprouver de l'indifférence lorsque l'on rencontre pour la première fois une créature elfique.

Présentation générale

La plupart des habitants de Faerûn pensent qu'il n'existe pas plus de six sous-races distinctes d'elfes, alors qu'il y en a au moins sept. Les elfes de la lune, du soleil et des bois sont les plus nombreux, tandis que les drows sont les plus tristement célèbres. Les elfes sauvages et aquatiques sont bien moins connus, vivant dans des régions trop éloignées, isolées et inhospitalières pour recevoir de nombreuses visites humaines. En plus de ces six sous-races, il en existe une septième, les avariels ou elfes ailés. La dernière tribu d'avariels, vestige de cette race qui fut pratiquement éteinte en d'autres temps, commence aujourd'hui seulement à renouer des liens avec le monde extérieur.
Malgré l'incroyable diversité des différentes sous-races elfiques, tous les elfes partagent un certain nombre de traits, dont le plus récurrent est probablement leur attirance pour la magie. L'utilisation de la magie est omniprésente dans la société elfique, et ce à tous les niveaux. Les manifestations les plus spectaculaires de la magie des elfes sont les mythals, ces puissants champs d'énergie magique qui furent crées par les elfes des temps antiques pour protéger leur enveloppe et servir des cités entières. La résistance naturelle des elfes à la magie d'enchantement est d'ailleurs très probablement due au fait qu'ils évoluent à chaque instant de leur existence dans des milieux ainsi chargés de magie.
Les cités elfiques, même en y soustrayant les altérations magiques qui les accompagnent souvent, se révèlent toujours magnifiques. Aux yeux d'un elfe, une construction n'est guère différente d'une montagne ou d'un arbre. Ils cherchent donc à modeler leurs demeures et bâtiments de manière à ce qu'ils se fondent entièrement dans leur environnement naturel, en participant à la beauté et à la pureté du décor plutôt qu'en lui portant atteinte. Les constructions ramassées et fonctionnelles que bâtissent de nombreux humains frappent la plupart des elfes par leur aspect grotesque et déplacé.
Les portes elfiques sont particulièrement remarquables. Comme l'architecture elfique traditionnelle tend à ne faire qu'une avec la nature, les entrées extérieures des structures en sont généralement savamment travesties, que ce soit dans le tronc d'un gros arbre, sous la forme d'une large pierre à flanc de colline ou par le biais de toute autre astuce de ce genre. Les enfants elfes apprennent vite à repérer et déceler ces portes, et cette capacité les suit encore à l'âge adulte. C'est pourquoi les portes secrètes construites par les autres races attirent facilement l’œil des elfes par la grossièreté de leur dissimulation.
A l'inverse des autres races d'humanoïdes, les elfes ne dorment pas véritablement. Ils n'ont besoin, en guise de repos quotidien, que de s'abandonner dans une transe appelée rêverie, quatre heures durant. La plupart des "chambres à coucher" des elfes ressemblent d'avantage à des salons ou des salles d'études, meublées de divans et sofas confortables. La rêverie elfique engendre un autre aspect intéressant: l'activité des villes elfes semble relativement égale quelque soit l'heure de la journée. La durée réduite de la rêverie permet en effet aux elfes de rester actifs jusqu'à près de 20 heures par jour. Si l'on rajoute à cela leur espérance de vie considérable, on comprend que les elfes peuvent se permettre de prendre leur temps dans tout de qu'ils entreprennent. Si les elfes étaient animés d'un besoin urgent de parachever leurs projets aussi rapidement que possible, il n'y aurait alors plus aucune limité à ce qu'ils pourraient réaliser.
Bien que l'on pense souvent aux elfes comme un peuple pacifiste, force est de constater que leur histoire est jalonnée de guerres terribles et d'effusions de sang qui les mettent sur le même plan que n'importe quelle autre race. Encore aujourd'hui, les elfes passent leurs années de formation à s'entraîner aux techniques martiales traditionnelles des leurs. Tout elfe qui se respecte doit savoir se montrer prêt à défendre les siens, par la magie certes, mais également par l'acier si le besoin s'en fait sentir. Ils n'en tombent pas pour autant dans une attitude de sauvagerie meurtrière, mais considèrent combat et autres activités martiales comme une facette de plus de la nature, ce qui exige toute leur attention et leur respect. Pour ces raisons, les elfes ont une approche du combat qui tend plutôt vers la chorégraphie orchestrée de main de maître.

Histoire de l'espèce

Les elfes, malgré leur passé chargé d'histoire, ne sont pas originaires de Faerûn. Ils vinrent à Faerûn depuis le royaume de la Féerie vingt-cinq siècles plus tôt, empruntant des chemins de traverse et autres voies annexes des fées, depuis longtemps oubliés. Les premiers elfes à apparaître étaient les Sy-tel-quessir (elfes verts), les Ly-tel-quessir (lytharis) et les Aril-tel-quessir (avariel). De ces trois races originelles, seuls les elfes verts, aujourd'hui appelés elfes sauvages, ont survécu en nombre non négligeable. La race des avariels est pratiquement éteinte aujourd'hui, après avoir participé à de nombreuses et terribles guerres contre les dragons de l'ancien monde. Les lytharis se sont tellement écartés de leurs racines elfiques que la plupart des érudits faerûniens les considèrent désormais comme une race distincte des Tel-quessir.
La seconde vague d'elfes qui voyagea jusqu'en Faerûn comprenait les Ssri-tel-quessir (qui devraient plus tard former les drows). Ils s'avérèrent les plus prospères, florissant dans les jungles du sud de Faerûn pour y établir de sublimes empires. A la même époque, les Ar-tel-quessir (elfes du soleil) et les Teu-tel-quessir (elfes de la lune) apparurent au nord. Les Alu-tel-quessir (elfes aquatiques) se développèrent dans la Grande Mer peu de temps après. Les vertus partiales et magiques des peuples qui constituent cette deuxième vague d'exilés elfes précipitèrent la fin du Temps des Dragons.
Alors que le Temps des Dragons arrivait à son terme, la Première floraison du Beau Peuple débuta, et ainsi les elfes se répartirent entre cinq civilisations principales à travers les contrées occidentales et méridionales de Faerûn. le long de la côté des Epées émergèrent Aryvandaar pour les elfes du soleil, Illefarn pour les elfes verts, Miyeritar, Shantel Othreier et Keltormir. Au sud, apparurent dans ce qui constitue aujourd'hui le Bief de Vilhon les trois nations elfiques de Thearnytaar, Eiellûr et Syopiir, ainsi que deux autres royaumes dan les forêts qui recouvraient à l'époque le Shaar: Orishaar pour les elfes de la lune et Ilythiir pour les elfes noirs.
Ces nations elfiques prospérèrent et se développèrent chacune à leur façon. Malheureusement, ces temps idylliques ne devaient pas durer. Quelques provocations, fut-cela cruauté naissante d'Ilythiir, le développement continu forcené d'Aryvandaar (qui était tombé sous la tutelle de la famille Vyshaantar) ou quelques autres abus depuis longtemps oubliés, déclencha la première bataille de la Guerre de la Couronne. Pendant les quelques centaines d'années qui suivirent, les nations elfes se déchirèrent les unes les autres et lorsqu'une bataille de la Guerre de la Couronne touchait à sa fin, un nouvel affront ne manquait pas d'en provoquer un autre.
Les nations d'Ilythiir et de Miyeritar subirent les pires des batailles des premiers temps de la Guerre de la Couronne, mais lorsque la quatrième partie de ce conflit prit le relais, les elfes noirs d'Ilythiir donnèrent une toute autre dimension à la guerre. Des générations plus tôt, une dissension de la Seldarine, menée par Araushnee, maîtresse de Corellon, se retourna contre les siens dans une tentative d'éviction de la Seldarine. Corellon et ses fidèles vainquirent Araushnee et les traîtres qui l'accompagnaient, avant de les bannir vers les Fosses Démoniaques. Frustrés par leur incapacité à éradiquer leurs ennemis, les elfes d'Ilythiir commirent un crime sans précédent: ils firent appel à la déesse traîtresse Araushnee (aujourd'hui connue sous le nom de Lolth) et profitèrent du terrible pouvoir qu'elle leur conféra pour annihiler Miyeritar. les elfes verts ainsi décimés ne s'en remirent jamais et durent s'enfuir au cœur de la forêt. Certains, qui allèrent jusqu'à se cacher des leurs, devinrent les elfes sauvages. D'autres se mêlèrent avec d'autres réfugiés, elfes du soleil ou de la lune avec qui ils avaient des affinités pour former une nouvelle sous-race: les elfes des bois.
Consternée et bouleversée par les agissements de l'Ilythiir, la Seldarine intervint. Corellon prononça une sentence qui devait maudire les elfes d'Ilythiir, les transformant en drows, et les bannir de la surface jusqu'en Outreterre. A la suite de cela, Corellon insista pour que les aînés des elfes se rassemblent dans une grande forêt orientale où débattre de ces divisions et conflits, dans un lieu propice aux jugements et décisions de prime importance. Cet endroit devint la Cour elfique de Cormanthor. Après de nombreuses discussions, la Seldarine estima que les Vyshaantar, seigneurs elfes du soleil d'Aryvandaar, étaient coupables. Ces derniers furent décimés au cours de la cinquième et dernière Guerrre de la Couronne qui suivit ce verdict.
Au cours des dix millénaires qui suivirent la dernière Guerre de la Couronne, de nombreuses nations elfes émergèrent et disparurent d'Eternelle-rencontre, dans la vallée Evereska, les profondeurs de la Haute-Forêt, la vaste forêt de Cormanthor ou le lointain bois de Yuir. Si ces nations nouvelles réalisèrent toutes de grandes choses pour leur époque, elle n'égalèrent en aucun cas la gloire et la puissance démontrées par celles engendrées par la Première floraison. Tandis que les humains commencèrent à ériger leurs propres empires, les elfes découvrirent qu'il était au-delà de leurs capacités de lutter contre l'expansion brutale et la fière puissance des terres comme Jhaamdath, Coramshan et Nétheril.
Confrontés à ce développement dynamique des humains dans les forêts antiques de Faerûn, cette deuxième génération de royaumes elfes dut faire à nouveau face à la perspective de guerres incessantes. Les elfes commencèrent à envisager de se retirer de ce monde des hommes vers une destination qu'ils pourraient enfin appeler leur. En 714CV, la chute de Myth Drannor poussa les nations elfiques à passer à l'action, et les elfes entreprirent leur exode occidental vers Eternelle-rencontre, abandonnant ainsi leurs terres ancestrales. De plus en plus d'elfes se trouvèrent désabusés et déçus par la vie sur le continent et reçurent un appel mystique provenant de l'ouest, par delà les vagues, vers l'île d'Eternelle-rencontre. C'est aux alentours de l'année de la Chute lunaire (1344CV), que la retraite elfique battit son plein. Persécutés par de nombreuses races brutales, telles que les gobelinoïdes ou les orques, ainsi que déconcertés par les humains et leur développement envahissant et souvent peu soucieux de l'avenir, de nombreux elfes choisirent de prendre leurs affaires et de partir. Il en résultat que la présence elfique atteignit son niveau le plus bas sur le continent depuis l'arrivée des Tel-quessir, vingt-cinq siècles plus tôt.
Des évènements récents à Eternelle rencontre (parmi lesquels on compte un assaut ravageur de la part des drows) ont convaincu les elfes qu'ils ne pouvaient plus se contenter d'ignorer le reste du monde et espérer survivre ainsi. La Retraite est aujourd'hui terminée, et les elfes recommencent à afficher une présence plus consistante à Faerûn. mais une chose est certaine: le temps où les empires elfiques s'étendaient sur des milliers de kilomètres de forêts sont révolus à tout jamais.

 



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